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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) Adversus Iudaeos orationes I-XIII Discours contre les juifs
PREMIER DISCOURS.

3.

Je sais que beaucoup respectent les Juifs, et pensent que leurs rites sont honnêtes, même aujourd'hui ; c'est pourquoi j'ai hâte de déraciner cette pernicieuse opinion. J'ai dit que la synagogue n'offre rien qui la rende préférable au théâtre, et j'en prends le Prophète à témoin : les Juifs ne sont pas plus dignes de foi que les prophètes. Que dit donc le Prophète? Ton front est devenu celui d'une prostituée; tu n'as plus rougi devant personne. (Jérém. III, 3.) Le lieu où reste une prostituée est un lieu de débauche; mais c'est peu que la synagogue soit un lieu de débauche et un théâtre ; elle est encore une caverne de brigands et un refuge de bêtes féroces. Car, est-il dit : Votre maison est devenue pour moi une caverne d'hyène (Jérém. VII, 11), non pas simplement d'animal féroce, mais d'animal impur. Et encore : J'ai délaissé ma maison , j'ai abandonné mon héritage. ( Idem , XII , 7. ) Or, quand Dieu délaisse, quel espoir de salut reste-t-il ? Quand Dieu délaisse un lieu, ce lieu-là devient la demeure des démons. A la vérité, ils affirment absolument qu'ils adorent, eux aussi, le vrai Dieu; mais, à Dieu ne plaise que nous le disions ! Aucun Juif n'adore Dieu. C'est le Fils de Dieu lui-même qui le déclare. Car, dit-il, si vous connaissiez mon Père , vous me connaîtriez,, mais vous ne connaissez ni moi ni mon Père. (Jean, VIII, 19.) Quel témoignage apporterai-je plus digne de foi que celui-là?

Si donc, ils ne connaissent pas le Père, s'ils ont crucifié le Fils et rejeté l'assistance de l'Esprit, qui oserait nier que la synagogue ne soit l'hôtellerie des démons? Dieu n'est pas adoré en ce lieu, loin de là ! mais c'est désormais le temple de l'idolâtrie; quelques-uns cependant s'approchent de ces lieux comme d'un sanctuaire.

Et je ne parle pas ainsi sur une simple conjecture, mais instruit par l'expérience même. Il y a trois jours (croyez-moi, je ne mens pas), j'ai vu un homme infâme et stupide, un soi-disant chrétien, car jamais un chrétien sincère ne ferait ce que je lui ai vu faire; je l'ai vu, dis-je , qui voulait contraindre une femme libre, honnête, distinguée, d'entrer dans la synagogue; il était engagé dans un procès, et il voulait obtenir de cette femme un serment favorable à sa cause. En approchant de l'endroit où on l'entraînait malgré elle , cette femme appelait au secours, et repoussait cette injuste violence avec indignation, parce qu'il ne lui était pas permis d'entrer dans un tel lieu , à elle qui avait participé aux divins mystères ; enflammé de zèle et plein d'ardeur, je volai à son secours, et je m'opposai à l'injuste violence qui lui était faite, et je l'arrachai des mains de cet insolent. Je demandai ensuite à l'auteur de cette agression s'il était chrétien, et il me l'avoua, alors, je le pressai fortement , lui reprochant sa folie et son extrême démence, et j'allai jusqu'à lui dire qu'il fallait qu'il n'eût pas plus d'esprit qu'un âne, puisque ; se disant adorateur de Jésus-Christ , il entraînait quelqu'un dans les antres des Juifs qui ont crucifié Jésus-Christ. Allant plus loin, je lui montrai d'abord , par les divins Evangiles (Matth. V, 34), qu'il n'est pas permis de jurer, ni de mettre personne dans la nécessité de faire des serments; que c'était un crime de pousser à cette extrémité, une fidèle et une initiée, et même quelqu'un qui n'est pas initié. Lorsque, à force de discours et de ,preuves, j'eus banni de son âme l'opinion détestable qui l'aveuglait, lorsqu'il fut convaincu qu'il ne fallait ni jurer ni pousser les autres à jurer, je lui demandai pour quelle raison il avait voulu pousser cette femme dans l'assemblée des Juifs et non pas dans l'église : Beaucoup, me répondit-il, m'ont assuré que les serments faits en ce lieu sont plus redoutables que les autres. Une pareille réponse, après avoir excité en moi des sentiments de douleur et d'indignation, finit par me faire rire. En voyant l'astuce du diable, je gémis de ce qu'il avait le pouvoir de persuader de telles choses aux hommes; songeant ensuite à la sottise de ceux qui se laissent prendre à ces sortes de piéges, je fus enflammé de colère; puis, considérant ce qu'il y avait de burlesque et de fou dans une pareille opinion je me mis à rire.

Les faits de cette nature ne font pas naître en vous le sentiment d'indignation ou de pitié qu'ils devraient vous inspirer pour ceux qui en sont les auteurs ou les victimes, et c'était pour avoir l'occasion devons faire ce reproche que je vous ai fait le récit que vous venez d'entendre. Quand vous voyez quelqu'un de vos frères tomber dans de semblables fautes, vous croyez que c'est là un malheur qui ne vous touche pas et dans lequel vous êtes complètement désintéressé, et vous pensez vous justifier des reproches que l'on vous fait, en disant: Que m'importe cela? qu'y a-t-il de commun entre cette personne et moi? Paroles qui respirent une haine mortelle des hommes et une cruauté diabolique. Que dites-vous? vous êtes homme, membre de la famille humaine, de ce grand corps qui a pour chef Jésus-Christ, et vous osez dire que vous n'avez rien de commun avec les autres membres de ce même corps ! Jésus-Christ n'est-il pas la tête de l'Eglise? et la tête n'unit-elle pas naturellement tous les membres? N'est-elle pas le centre commun où ils convergent tous? Si vous n'avez rien de commun avec celui qui est avec vous membre du même corps, rien de commun avec votre frère, vous n'avez pas Jésus-Christ pour chef. Les Juifs vous effrayent comme de petits enfants, et vous ne vous en apercevez pas. Vous connaissez ces masques, épouvantails ridicules, dont les valets bouffons se servent pour faire peur aux petits enfants; ils n'ont rien de terrible en réalité, et vous ne pouvez voir sans rire l'effet qu'ils produisent sur ces imaginations enfantines : eh bien ! les spectres qu'emploient les Juifs pour effrayer les chrétiens faibles n'ont rien de plus sérieux; et les terreurs qu'ils inspirent sont aussi vaines et aussi ridicules. Au lieu de vous inspirer de la crainte, il mérite bien plutôt de vous faire rire ou rougir, ce judaïsme, avec ses sectateurs odieux; hommes flétris et condamnés par les arrêts de la justice divine.

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Übersetzungen dieses Werks
Discours contre les juifs

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
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