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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Epistulae ad Romanos inchoata expositio Explication commencée de l'Épître aux Romains

4. Jésus-Christ Fils de Dieu et Fils de David.

L'Apôtre ne veut pas non plus que personne ait la pensée de mettre en avant certains prophètes inconnus et étrangers au peuple Juif, chez qui on ne trouverait aucune trace du culte des idoles, de celles du moins qui sont faites par la main des hommes; car il n'est pas une erreur qui ne rende ses sectateurs idolâtres de ses illusions chimériques. L'Apôtre ne veut donc pas, que personne, produisant des prophéties de ce genre, déclare après y avoir montré le nom de Jésus-Christ, qu'elles sont véritablement les saintes Ecritures et que ce titre n'appartient pas à celles qui ont été divinement confiées au peuple Juif. C'est pour cette raison qu'après avoir dit: « dans les saintes Ecritures, » il ajoute avec assez d'opportunité, ce me semble : « touchant son Fils, qui lui est né de la race de David, selon la chair 1. » Car David a été certainement roi des Juifs; et d'autre part, les Prophètes envoyés pour annoncer Jésus-Christ devaient sortir de la même nation d'où naîtrait un jour Celui qu'ils annonçaient.

De plus il fallait s'opposer d'avance à l'impiété de ceux qui ne reconnaissent, en Notre-Seigneur Jésus-Christ, que la nature humaine dont il s'est revêtu, et qui ne voient en lui aucune divinité qui le distingue de l'universalité des créatures; comme les Juifs eux-mêmes, quine considèrent Jésus-Christ que comme fils de David et qui ignorent sa grandeur souveraine, cette grandeur qui en tant qu'il est Fils de Dieu, le rend Seigneur de David même. De là vient en effet que, dans l'Evangile, il les réfute par une prophétie qui est sortie précisément de la bouche de David. Il leur demande : comment celui que David appelle son Seigneur, peut-il aussi l'appeler son Fils 2 ? ils auraient dû sans doute Lui répondre que par sa nature humaine il est fils de David, tandis que par sa nature divine il est Fils de Dieu et Seigneur de David même. L'Apôtre saint Paul le savait parfaitement et c'est pour cela qu'après avoir dit : « pour l'Evangile de Dieu qu'il avait promis auparavant par ses prophètes dans les saintes Ecritures, touchant son Fils qui lui est né, factus est, de la race de David, » il ajoute: « Selon la chair » : afin que l'on ne croie pas que la personne de Jésus-Christ tout entière ait commencé seulement avec sa naissance corporelle. Ainsi en ajoutant: « selon la chair, » il a conservé à la divinité sa dignité suprême, qui n'appartient ni d la race de David, ni aux créatures angéliques, ni aux descendants des plus excellentes créatures, quels qu'ils soient, parce qu'elle est le Verbe même de Dieu, par qui toutes choses ont été faites. Or ce même Verbe s'est fait chair, de la race de David, et il a habité parmi nous 3 ; il ne s'est pas changé et transformé en chair, mais il a voulu, par une raison de convenance, se montrer aux hommes charnels revêtu lui-même d'une chair. C'est pourquoi l'Apôtre a distingué son humanité de sa divinité, non-seulement par ces expressions

Selon la chair, » mais aussi par ces mots. « Oui a été fait, factus est. » Car il n'a pas été fait en tant qu'il est le Verbe de Dieu ; c'est par Lui au contraire que toutes choses ont été faites ; et il n'est pas possible que celui par qui toutes choses ont été faites, ait été fait lui-même avec le reste. Il n'a pas été non plus fait avant toutes choses, pour les faire ensuite; car si on l'excepte Lui-même, comme ayant été fait antérieurement à tout le reste, toutes choses n'ont donc pas été faites par lui ; et l'on ne peut plus dire avec vérité que tout a été fait par lui,.puisqu'on l'exclut de tout, quoiqu'il ait été fait Lui-même. C'est pour cette raison que l'Apôtre, après avoir dit que le Christ a été fait, ajoute ensuite : « Selon la chair. » Ainsi montre-t-il que, en tant qu'il est le Verbe et le Fils de Dieu, il n'a pas été fait de Dieu mais engendré de Lui.


  1. Rom. 1, 3.  ↩

  2. Matt. XXII, 45.  ↩

  3. Jean, I, 3, 14. ↩

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Explication commencée de l'Épître aux Romains

Inhaltsangabe

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