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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De catechizandis rudibus Méthode pour enseigner aux catéchumènes les éléments du Christianisme
Premier partie
Chapitres 1-10

CHAPITRE III.

EN QUOI CONSISTE UNE NARRATION COMPLÈTE AU POINT DE VUE DU CATHÉCHISME? ELLE DOIT AVOIR POUR FIN LA CHARITÉ. L’ANCIEN TESTAMENT PRÉPARE L’AVÈNEMENT DE JÉSUS-CHRIST, DESTINÉ A ÉTABLIR LA CHARITÉ.

  1. Pour faire une narration complète, le catéchiste doit débuter par le premier verset de la Genèse: « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre1», et descendre jusqu’à l’histoire contemporaine de l’Eglise. Pour atteindre ce but, il n’est pas nécessaire de réciter par coeur le Pentateuque, les livres des Juges , des Rois et d’Esdras, ensuite tout l’Evangile et les Actes des Apôtres, les eût-on appris mot pour mot, ou de développer en détail tous les événements historiques contenus dans ces ouvrages; un pareil récit serait déplacé et fort peu nécessaire. Il suffit de tout embrasser sous un coup d’oeil général, en faisant un choix des événements les plus merveilleux, les plus capables de captiver l’esprit, et en les distribuant par époques. Loin de faire passer rapidement ce tableau sous les yeux, sans lever pour ainsi dire le rideau, il faut s’arrêter pour l’analyser en quelque sorte et le mettre dans tout son jour, afin de le présenter avec toute sa grandeur à la vue et à l’admiration des auditeurs: sur tout le reste il faut passer légèrement et le faire rentrer dans l’ensemble. Grâce à cette méthode, les faits que nous voulons signaler sont mis en relief, l’auditeur les aborde sans fatigue et s’abandonne au mouvement de la narration; sa mémoire n’est pas surchargée et il recueille aisément nos leçons.

  2. Dans ces récits, il ne suffit pas d’avoir en vue la fin du précepte, c’est-à-dire la charité qui sort d’un coeur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère2, pour y rattacher toutes nos paroles : il faut encore fixer l’esprit de notre auditeur sur ce principe et l’y ramener sans cesse. Tout ce que nous lisons dans les saintes Ecritures, avant la venue de Notre-Seigneur, n’a été écrit que pour mettre en lumière son avènement et prédire l’Eglise, qui n’est que le peuple de Dieu répandu parmi toutes les nations et formant le corps de Jésus-Christ. Il faut en effet regarder comme membres de 1’Eglise tous les saints qui ont vécu avant son avènement et qui ont cru qu’il viendrait sur la terre, avec la même foi que nous croyons qu’il y est venu. Jacob en naissant présenta d’abord la main dont il tenait le pied de son frère, sorti le premier du sein maternel: la tête parut ensuite, entraînant après elle tout le corps i; or, la tête surpasse en dignité et en puissance et les membres qu’elle entraîne après elle et la main qui la précéda: l’ordre naturel était interverti par le mode d’apparition. C’est une figure de Jésus-Christ. Avant de se manifester dans la chair et de sortir du sein de l’éternité, pour apparaître sous la figure humaine, comme le médiateur entre Dieu et les hommes et le Dieu suprême qui est béni dans les siècles des siècles, il présenta, dans la personne des saints patriarches et des prophètes, une partie de son corps sacré: c’était comme la main qui annonçait sa future naissance. Le peuple orgueilleux qui le précédait, fut enlacé dans les liens de la loi dont il l’étreignit comme avec les cinq doigts de la main. Car il ne cesse durant cinq époques distinctes de faire prédire et annoncer sa venue; par une analogie non moins frappante, le législateur des Hébreux écrit cinq livres. Ces esprits orgueilleux, abandonnés à leurs pensées charnelles et cherchant à établir leur propre justice, virent la main du Christ se fermer pour les étreindre et les arrêter, au lieu de s’ouvrir pour leur prodiguer les bénédictions : « leurs pieds furent enchaînés, et ils tombèrent; nous nous sommes dressés au contraire et nous restons debout3». Ainsi donc, pour revenir à ma pensée, quoique le Seigneur Jésus ait fait paraître une partie de son corps dans la personne des saints qui omit précédé sa naissance, il n’en forme pas moins la tête de l’Eglise qui est son corps4; tous ces saints se sont rattachés au corps dont il est le Chef, par leur foi en Celui qu’ils annonçaient. Loin de s’en séparer en le devançant, ils s’y sont réunis en le suivant. La main peut précéder la tête sans cesser d’en dépendre. Par conséquent, tout ce qui- a été écrit avant nous, a été écrit pour notre instruction5 C’était la figure de ce qui nous était réservé; « tous ces événements leur arrivaient en figure, et ils sont écrits pour notre instruction, de nous qui «nous trouvons à la fin des temps6»


  1. Gen. I, 1. ↩

  2. I Tim, I, 5. ↩

  3. Psal. XIX, 9. ↩

  4. Coloss. I, 18. ↩

  5. Rom. XV, 4. ↩

  6. I Cor. X, 11. ↩

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Méthode pour enseigner aux catéchumènes les éléments du Christianisme
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