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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De bono coniugali De ce qui est bien dans le mariage

CHAPITRE IV. AUTRE AVANTAGE DANS LE MARIAGE LA FIDÉLITÉ CONJUGALE.

4. Quant au devoir conjugal, malgré l'intempérance qui l'accompagne quelquefois, toujours est-il qu'il est, de la part des époux, matière à fidélité réciproque. Cette fidélité, aux yeux de l'Apôtre, donne un droit si réel, qu'il ne craint pas de l'appeler une puissance « La femme, dit-il, n'a pas puissance sur son corps, elle appartient à l'homme. Celui-ci à son tour n'est pas dans une condition différente, son. corps est en la puissance de sa femme1 ». Violer cette fidélité, c'est se rendre coupable d'adultère; ce qui arrive quand, au mépris du pacte conjugal, poussé par la passion ou attiré par les séductions d'une personne étrangère, on a avec elle des relations coupables. La fidélité est détruite à l'instant même, et cette fidélité, en ce qui regarde les choses corporelles et humiliantes, est toujours un grand bien de l'âme, car elle doit être préférée à la vie même du corps. Une paille légère n'est rien en face d'une grande quantité d'or; cependant que la fidélité ait pour objet de la paille ou de l'or, elle a toujours son prix et la même importance.

Invoquera-t-on la fidélité pour s'autoriser à commettre le péché ? Je m'étonnerais qu'il y eût alors fidélité. Quelle qu'elle soit, cependant, il suffit de la violer, pour devenir par cela même plus coupable, excepté dans le cas où l'on y renonce pour revenir à la vraie fidélité, c'est-à-dire pour corriger sa volonté et renoncer au péché. Par exemple, tel malfaiteur se trouve trop faible pour attaquer seul un voyageur; il trouve un complice, et tous deux s'engagent à réaliser ce crime et à partager le butin. Mais le crime à peine commis, l'un des deux criminels s'empare seul des dépouilles. L'autre gémit et se plaint de la violation des engagements contractés envers lui. Qu'il se souvienne plutôt qu'avant tout il avait à se montrer fidèle à ses obligations envers la société humaine, et que le premier de ses devoirs était d'empêcher qu'un homme fût injustement dépouillé, lui qui sent si vivement l'iniquité d'une infidélité commise dans un pacte criminel. Il est donc doublement coupable et doublement criminel. Au contraire si, regrettant tout à coup la faute commise, il refuse sa part des dépouilles et demande qu'elles soient rendues à leur véritable possesseur, on ne pourra évidemment l'accuser d'infidélité. De même, supposé qu'une femme, après avoir violé la foi conjugale, reste fidèle au complice de son adultère, elle serait coupable; elle le serait plus encore en se rendant infidèle à l'un et à l'autre: Mais qu'elle se repente de son crime, qu'elle revienne à la foi conjugale, qu'elle rompe avec ses engagements et renonce à ses joies adultères, et j'affirme qu'elle ne sera plus regardée ni comme infidèle, ni comme adultère.


  1. I Cor. VII, 4. ↩

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De ce qui est bien dans le mariage

Inhaltsangabe

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