Translation
Hide
Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
5.
Man kann auch nicht sagen, das Evangelium sei deshalb von allen so bereitwillig angenommen worden, weil sein Inhalt gewöhnlich und einfach sei; es ist im Gegenteil weit erhabener, als was jene schrieben, Jungfrauschaft zum Beispiel ließen sie sich nicht einmal dem Namen nach auch nur träumen; ebensowenig1 Armut, Fasten oder sonst etwas Ähnliches und Erhabenes. Unsere Lehrmeister hingegen haben nicht nur die böse Begierde verbannt und strafen nicht bloß die böse Tat, sondern sogar schon den unreinen Blick, ausgelassene Reden, Ungehörigkeit im Lachen, in der Haltung, im Gang, in der Stimme, ja bis auf die kleinsten Dinge erstreckt sich ihre genaue Aufmerksamkeit, und so haben sie die Blüte der Jungfräulichkeit über den ganzen Erdkreis verbreitet. Und über Gott und himmlische Dinge haben sie uns in einer Weise denken gelehrt, wie kein einzelner von jenen auch nur zu ahnen vermochte. Und wie hätten sie dies auch können, da sie ja Darstellungen von Tieren, Schlangen und noch niedrigeren Geschöpfen als Gottheiten verehrten? Diese erhabenen Lehren dagegen wurden gläubig aufgenommen, machen Fortschritte und breiten sich mit jedem Tag mehr aus. Jene Religion aber verschwindet und geht zugrunde, leichter noch, als wenn man ein Spinngewebe zerstört. Und das ganz mit Recht; denn sie wurde von den Dämonen gelehrt. Deshalb gibt es in ihr Zügellosigkeit, viel Unklarheit und noch weit mehr S. 22Mühsal. Oder was gäbe es Lächerlicheres als eine solche Lebensweisheit, wenn deren Lehrmeister, ganz abgesehen von dem, was ich schon erwähnte, noch ungezählte Seiten vollschreiben muß, um uns klar machen zu können, was z.B. Gerechtigkeit sei, und dazu noch seine Erörterung mit gar unverständlichem Wortschwall anfüllt? Wenn aber auch solches Gerede irgendeinen Nutzen hätte, für das praktische Leben der Menschen dürfte es wohl vollkommen zwecklos sein. Wollte ein Bauer, ein Schmied, ein Maurer oder ein Matrose, oder wer immer von seiner Hände Arbeit leben muß, sein Handwerk und seine ehrsame Arbeit verlassen, und so und so viele Jahre verlieren, um nur endlich zu wissen, was eigentlich Recht und Pflicht ist, so würden wohl die meisten vorher Hungers sterben, ehe sie überhaupt etwas gelernt haben, und würden vor lauter Lebensphilosophie einem vorzeitigen Tode verfallen, ohne sonst etwas Praktisches erlernt zu haben.
Bei uns dagegen ist es nicht so. Uns hat Christus in kurzen, aber treffenden Worten gelehrt, was recht, geziemend und nützlich ist, kurz, was nur irgendwie zum Begriff der Tugend gehört. Das eine Mal hat er gesagt: „In zwei Geboten sind Gesetz und Propheten enthalten, in der Liebe zu Gott und in der Liebe zum Nächsten“2 ; und ein anderes Mal sagte er: „Was immer ihr wünschet, daß euch die Menschen tun, das tut auch ihr ihnen. Denn darin liegen das Gesetz und die Propheten beschlossen“3 . Ja, das kann auch ein Bauer, ein Knecht oder eine Witwe, selbst ein Kind und sogar ein offenbar ganz einfältiger Mensch mit Leichtigkeit erfassen und verstehen. So ist es ja immer mit der Wahrheit, und auch die Tatsachen bestätigen dies. Denn alle erfuhren da, was sie zu tun hätten; und sie erfuhren es nicht bloß, sondern bemühten sich auch, darnach zu leben; und das nicht bloß in den Städten und in der großen Öffentlichkeit, nein, selbst auf den einsamen Höhen der Berge. Denn auch dort kannst du gar viele Lebensweisheit finden, Engelchöre in Menschengestalt S. 23leuchten und das Leben im Himmel auf Erden verwirklicht sehen.4 Ja diese Fischer haben uns eine Lebensnorm hinterlassen und nicht wie die Philosophen eigens befohlen, daß man sie schon von Jugend an beobachten müsse, auch nicht für den, der nach Tugend streben wollte, ein bestimmtes Alter vorgeschrieben, sondern sich unterschiedslos an jedes Alter gewandt. Was jene5 sagen, sind eben Albernheiten und Spielereien, die Lehren6 aber sind Wirklichkeit und Wahrheit. Diesem Lebensideal haben sie den Himmel als Schauplatz angewiesen, und Gott als seinen Erfinder und als Urheber jener himmlischen Gesetze hingestellt; und so war es auch notwendig. Den Kampfpreis eines solchen Lebens aber bilden nicht Lorbeerkränze oder Ölbaumzweige, kein öffentliches Ehrengastmahl und nicht eherne Standbilder, die da so kalt und nutzlos sind, sondern das ewige Leben, die Kindschaft Gottes, der Verkehr mit den Engeln und die Erlaubnis, vor dem königlichen Throne zu stehen und immerdar mit Christus zu sein.
Translation
Hide
Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
5.
On ne peut pas dire que ce soit la bassesse et pour ainsi dire le terre à terre de la doctrine des apôtres qui l’aient fait recevoir aussi facilement par tout le monde, puisqu’au contraire elle est infiniment puis sublime que tous les systèmes des philosophes. Ni l’idée, ni le nom même de la virginité, de la pauvreté chrétienne, du jeûne et des autres points les plus élevés de notre morale n’avaient été dans le cerveau ou sur les lèvres d’un seul parmi les sages du paganisme; tant ils étaient éloignés de ces premiers docteurs du christianisme qui ne condamnaient pas seulement les mauvaises actions et les mauvais désirs, niais encore les regards impudiques, les paroles déshonnêtes, les ris immodérés, qui étendaient même leur sollicitude jusqu’à régler les plus petites choses, comme la contenance extérieure, la démarche, le son de la voix, et qui ont propagé par toute la terre la plante sacrée de la virginité. Ils ont inspiré aux hommes des sentiments de Dieu et des choses du ciel, que nul de tous ces sages n’avait jamais pu même soupçonner.
Et en effet, comment ces adorateurs de serpents, de monstres, et des animaux les plus vils et les plus horribles, eussent-ils été capables de comprendre ces vérités? Cependant ces maximes si relevées que les apôtres ont annoncées, ont été reçues et embrassées avec amour par tout le genre humain; elles fleurissent et se multiplient de jour en jour, pendant que les vaines idées de ces philosophes s’effacent tous les jours de plus en plus, et disparaissent plus facilement que des toiles d’araignées, parce que ce sont les ouvrages des démons.
Outre l’impudicité qui les déshonore, leurs écrits sont encore enveloppés de tant d’obscurités et de ténèbres, qu’on ne les peut comprendre sans un grand travail. Y a-t-il rien de plus ridicule que de remplir comme ils font, des volumes entiers, pour expliquer ce que c’est que la justice, et de noyer et faire disparaître le sujet qu’ils traitent, sous les flots débordés d’une intarissable faconde. Quand même ils auraient quelque chose de bon, cette prolixité démesurée, les rendrait inutiles pour le règlement de la vie des hommes. Car si un laboureur, ou un maçon, ou un marinier, ou quelque autre artisan que ce soit, qui gagne sa vie de son travail, voulait apprendre de ces personnes ce que c’est que la justice, il faudrait pour cela qu’il quittât son art et ses occupations les plus nécessaires; et ainsi après avoir passé plusieurs années sans rien faire, il se trouverait que pour avoir voulu apprendre à bien vivre, il se serait mis en danger de mourir de faim.
Rien de semblable dans les préceptes de 1’Evangile. Jésus-Christ nous y enseigne ce qui est juste, honnête, utile , et généralement toutes les vertus, en très peu de paroles, claires et intelligibles pour tout le monde, comme quand il dit : « Toute la loi et les prophètes consistent en ces deux commandements (Matth. XXII,40); » c’est-à-dire, dans l’amour de Dieu et du prochain; ou lorsqu’il nous donne cette règle : « Faites aux autres tout ce que vous voudriez qu’ils vous fissent à vous-mêmes; car tel est le résumé de la loi et des prophètes. » (Matth. VII,12). Il n’y a point de laboureur, ni d’esclave, ni de femme si simple, ni d’enfant, ni de personne de si peu d’esprit, qui ne comprenne ces maximes sans aucune peine et cette clarté même est la marque, et comme le caractère de la vérité.
C’est ce que l’expérience a fait voir. Tout le monde non-seulement a compris ces règles divines, mais les a même pratiquées soit au milieu des villes, soit dans les déserts et sur le haut des montagnes. C’est là qu’on peut voir des choeurs d’anges revêtus d’un corps, et la vie du ciel fleurir sur la terre. Ce sont des pêcheurs qui nous ont appris cette divine philosophie. Ils n’ont pas eu besoin pour cela d’y élever les hommes dès leur enfance, selon la méthode de ces philosophes, et ils, n’ont pas limité l’étude de la Vertu à un certain nombre d’années; mais ils ont prescrit des règles pour tous les âges. La manière d’instruire des philosophes n’est qu’un jeu d’enfants, au lieu que la nôtre est l’ouvrage de la vérité même. Le lieu que nos saints docteurs ont choisi pour leur école est le ciel, et Dieu même est le maître de l’art qu’ils nous ont appris, et le législateur des lois qu’ils ont promulguées. Le prix qui nous est proposé dans cette céleste académie, ce n’est pas un rameau d’olivier ou (10) une couronne de laurier, ni l’honneur d’être nourri aux dépens du public, ou une statue d’airain, choses trop vaines et trop basses; mais c’est la gloire de jouir dans le ciel d’une vie sans fin, de devenir enfant de Dieu, d’être associé aux choeurs des anges, d’assister devant te trône de Dieu, et de demeurer éternellement avec Jésus-Christ. Les princes de cette république sont des pêcheurs, des publicains, des faiseurs de tentes, qui n’ont pas vécu seulement un petit nombre d’années, mais qui sont vivants dans l’éternité, et qui peuvent aider encore leurs imitateurs et leurs disciples, et les soutenir même après leur mort.