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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Philipper (BKV)
2.
Ein großartiges Zeugnis stellt er ihnen hier aus, ein überaus großartiges, wie man es nur Aposteln und Evangelisten ausstellen kann. Er will sagen: Wenn auch nur eine Stadt euch anvertraut ist, so sorgt ihr (darum) doch nicht für diese allein, sondern tut alles, um Teilnehmer meiner Mühen zu werden, indem ihr überall mir zur Seite steht, mitarbeitet und mitwirkt bei der Verkündigung des Evangeliums. Nicht ein- und zwei- und dreimal bloß, sondern allezeit, von der Stunde an, da ihr gläubig wurdet, bis jetzt habt ihr den Eifer von Aposteln betätigt. Sieh, wie die Christen in Rom sich von ihm zurückzogen! Höre seine Klage: „Das wirst du wissen, daß die in Asien sich alle von mir abgewendet haben1“, und wiederum: „Demas hat mich verlassen2“, und: „Bei meiner ersten Verantwortung ist mir niemand beigestanden3.“ Diese hingegen nahmen, obschon sie abwesend waren, an seinen Drangsalen teil, indem sie Abgesandte zu ihm schickten, ihn nach Kräften unterstützten und es überhaupt an nichts fehlen ließen. Nicht allein jetzt, versichert er, sondern immer und auf alle Weise habt ihr mir geholfen. Also ist es eine „Teilnahme an diesem Evangelium“. Denn wenn jener predigt, du aber dem Prediger Dienste leistest, so nimmst du Teil an seinen Kränzen. Gebührt ja auch bei den körperlichen Wettkämpfen der Kranz nicht dem Kämpfer allein, sondern auch dem Lehrmeister, dem Diener, überhaupt allen, die zur Ausbildung des Wettkämpfers beigetragen haben. Denn wer ihn stärkt und erfrischt, dieser nimmt auch an dem Siege billigerweise teil. Auch in den Kriegen hat nicht der siegreiche Held allein Anspruch auf die Trophäen, sondern auch alle, die ihm Dienste geleistet, können sich rechtens davon zueignen und mit in den Ruhm teilen, da sie durch ihre Dienstleistung mit ihm am Kampfe beteiligt waren. — S. 18 Der Dienst der Heiligen ist nicht von geringem, sondern sogar von hohem Werte; denn er macht uns zu Teilnehmern an der für sie hinterlegten Belohnung. Es hat z. B. einer ein großes Vermögen um Gottes willen aufgegeben, widmet sich beständig dem Dienste Gottes, führt ein sehr tugendhaftes Leben, indem er in Worten, in Gedanken, in allem die größte Strenge beobachtet. An der Belohnung, die ihm dafür hinterlegt ist, kannst auch du teilnehmen, und zwar ohne daß du so große Strenge betätigst. — Wie? — Wenn du ihn durch Wort und Tat unterstützest, wenn du ihn anspornst durch Gewährung des notwendigen Lebensunterhaltes, durch Leistung jeglichen Dienstes. Denn so wirst du es sein, der jenen rauhen Weg leichter macht. — Wenn ihr daher die Einsiedler in der Wüste bewundert, sie, die das Leben der Engel sich erwählt haben, sie, die das gleiche wie diese in den Kirchen vollbringen; wenn ihr sie bewundert und schmerzlich fühlt, wie sehr ihr hinter ihnen zurückbleibt: nun denn, ihr könnt auf andere Weise deren Genossen werden dadurch, daß ihr (ihnen) dient, daß ihr (sie) unterstützt. Denn auch das ist ein Beweis der Menschenfreundlichkeit Gottes, daß er die Lässigeren, die sich nicht zu einem so abgetöteten, rauhen und strengen Leben verstehen können, auch diese auf einem andern Wege wieder zur gleichen Stufe emporführt wie jene. Und dies nennt Paulus „Teilnahme“. Sie nehmen teil, will er sagen, an unsern leiblichen, wir an ihren geistigen Gütern4. Denn wenn Gott für Geringes und Nichtiges das Himmelreich schenkt, so gewähren seine Diener ihrerseits für Geringes und Irdisches das Geistige; oder vielmehr Gott selbst ist es, der durch ihre Vermittlung das eine wie das andere verleiht. Du bist nicht imstande zu fasten, ein einsames Leben zu führen, auf dem Boden zu schlafen, ganze Nächte zu durchwachen? Du kannst den Lohn für all dieses auf andere Weise erhalten, indem du jenen, der diese beschwerliche Entsagung übt, unterstützest, erquickst, unablässig zur Ausdauer stärkst, ihm die daraus erwachsende Mühe erleichterst. Er steht S. 19 im Kampfe, er empfängt auch Wunden; du pflege ihn, wenn er vom Kampfe zurückkehrt, nimm ihn mit offenen Händen auf, laß ihn ausruhen und trockne ihm den Schweiß ab, tröste, ermuntere, erfrische seinen abgematteten Geist. Wenn wir mit solchem Eifer den Heiligen dienen, werden wir Teilnehmer an ihren Belohnungen sein. Dies sagt auch Christus: „Machet euch Freunde mittels des ungerechten Reichtums, damit sie euch aufnehmen in ihre ewigen Wohnungen5.“ — Siehst du, daß sie6 Teilnehmer geworden sind? „Vom ersten Tage an“, heißt es, „bis jetzt.“ — Ich freue mich aber, sagt er, nicht nur über das Vergangene, sondern auch über das Zukünftige; denn aus der Vergangenheit schließe ich auch auf die Zukunft.
V. 6: „Indem ich eben das mit Zuversicht holte“, fährt er fort, „daß der, welcher in euch das gute Werk angefangen hat, es vollenden wird bis auf den Tag Jesu Christi.“
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Commentaire sur l'épître aux Philippiens
2.
C'est un grand éloge que celui que donne aux Philippiens ce passage de l'apôtre ; c'est un éloge très-grand, et qui d'ordinaire ne s'accorde qu'aux apôtres et aux évangélistes. Loin de borner votre zèle, semble-t-il dire, à cette unique cité, qui seule, après tout, vous a été commise et confiée , vous ne négligez aucun moyen de prendre part à mes travaux , partout présents, et concentrant en union avec moi toutes vos pensées et toute votre action à la prédication de l'Evangile. Et ce n'est pas à tel ou tel instant (7) et par intervalles, c'est toujours, c'est depuis l'époque où vous avez reçu la foi, jusqu'au jour présent, que vous prenez une part ardente au zèle et au prosélytisme des apôtres. Et cependant, à l'encontre, voyez comme ses collaborateurs de Rome l'avaient quitté; écoutez comme il se plaint à Timothée, d'ailleurs : « Vous n'ignorez pas », lui dit-il, «que tous ceux qui sont en Asie se sont éloignés de moi » ; et encore : « Démas m'a abandonné , et dans mon premier procès, personne ne m'a assisté ». Au contraire, il atteste que les Philippiens, malgré les distances des lieux, ont pris part à toutes ses traverses; qu'ils lui envoyèrent des messagers, lui fournirent aide et secours dans la mesure de leurs forces et de ses besoins, sans oublier ni négliger quoique ce fût. Et vous le faites, ajoute-t-il, non-seulement en ce jour, mais sans cesse et toujours, m'aidant de tout moyen. Voilà l'aide qu'il désigne sous le nom de « communion au. saint « Evangile ».
C'est qu'en effet, quand le prédicateur annonce la sainte parole, vous qui lui prêtez votre concours, vous aurez avec lui mêmes couronnes. Dans les combats simulés des jeux profanes, la couronne n'est pas décernée seulement au combattant, mais à son maître instructeur, mais à ses seconds mêmes, à tous ceux enfin qui ont formé le vaillant athlète. Puisqu'il leur doit, en effet, force, soulagement, n'est-il pas juste qu'il les fasse participer à sa victoire? De même encore dans les guerres sérieuses, l'auteur d'un coup heureux n'est pas seul admis à recueillir la gloire et les trophées : on ne ferait pas cette injure à tous ceux qui lui ont prêté leur utile concours; on reconnaît, on avoue , en les couronnant avec lui, que leur oeuvre et leur service les ont comme associés au combat. Par la même raison, se mettre au service des saints est une oeuvre noble et puissante, loin d'être à dédaigner : elle nous donne droit avec eux aux récompenses que Dieu leur tient en réserve.
Un riche, par exemple, s'est dépouillé d'une immense fortune pour l'amour de Dieu; il s'est fait son serviteur de coeur et d'âme, s'acquittant désormais de tous les devoirs d'une vertu parfaite, évitant avec scrupule toute parole, toute pensée même , toute occasion capable d'offenser Dieu. Eh bien , vous qui êtes loin d'atteindre à la vertu héroïque de cet homme parfait, vous pouvez cependant espérer une portion de la récompense qui l'attend. Et comment? Aidez-le par vos paroles et par vos actes; soutenez-le, en lui donnant le nécessaire , en vous constituant le serviteur attentif de tous ses besoins. Vous méritez dès lors avec lui, parce que, grâce à vous, cette vie rude et méritante lui est devenue plus facile.
Si donc vous admirez les saints habitants du désert, ou ceux qui ont embrassé un genre de vie tout angélique, ou, ceux encore qui, dans l'Eglise, pratiquent les mêmes vertus; si vous les admirez, dis-je, et si vous gémissez de vous voir si fort devancés par de nobles exemples, il vous reste un moyen d'entrer en communauté de mérite avec eux : prêtez-leur aide et assistance. C'est, en effet, un trait de la bonté de Dieu qu'il veut bien élever par une autre route à la hauteur des parfaits, ces chrétiens simples et moins zélés, qui n'ont point la force d'embrasser cette vie âpre et rude, mais si glorieuse. Saint Paul leur explique, cette puissance de l'association ; ils nous font, dit-il, une part dans leurs biens de la chair, et nous leur faisons part des biens de l'esprit.
Dieu lui-même, pour nos vertus si misérables et sans aucun prix, veut bien nous donner un royaume; ses saints, après lui et comme lui, nous donnent les biens spirituels en échange de services bien minces et purement charnels. Ou plutôt, c'est Dieu qui , par ses serviteurs , nous donne et les biens spirituels et les dons de la gloire. Vous ne pouvez supporter le jeûne , la solitude , vous ne pouvez coucher sur la dure, vous ne pouvez passer de longues nuits sans sommeil? Vous partagerez la récompense due à ces exercices de l'homme parfait, si vous faites de son travail votre propriété même; si l'athlète est l'objet de vos soins continus, de vos larges aumônes, si vous lui facilitez les saints combats de la perfection. Lui, fait face à l'ennemi, il lutte, il reçoit les coups : et vous, quand il reviendra de la bataille, soignez-le, recevez-le dans vos ,bras, essuyez sa sueur, pansez ses plaies, consolez et relevez cette grande âme fatiguée. Servir ainsi les saints avec un zèle empressé, c'est se créer un droit à partager avec eux le salaire éternel. Jésus-Christ lui-même l'enseigne : « Faites-vous des amis avec l'argent d'iniquité, afin qu'ils vous reçoivent dans « les tabernacles éternels ». (Luc, XVI, 9.) — Vous voyez comment les Philippiens ont su (8) s'assurer une part aux mérites de saint Paul?« Depuis le premier jour jusqu'à cette heure » ; telle est, dit-il, la raison de ma joie. « Votre communion avec nous » ; et je suis heureux non-seulement du passé , mais de l'avenir; car je pressens ce que vous ferez, d'après l'expérience de ce que vous avez fait. Il poursuit en effet : « J'ai une ferme confiance que celui qui a commencé le bien en vous, ne cessera de le perfectionner jusqu'au jour de Jésus-Christ (6) ».