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Works Tertullian (160-220) De monogamia

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De Monogamia

V.

[1] Haec quantum ad primordiorum testimonium et originis nostrae patrocinium et divinae institutionis praeiudicium. Quae utique lex est, non monimentum, quoniam, si ita factum est a primordio, invenimus nos ad initram dirigi a Christo, sicut in quaestione repudii dicens illud propter duritiam ipsorum a Moyse esse permissum, ab initio autem non ita fuisse, sine dubio ad initium revocat matrimonii individuitatem; ideoque quos deus ab initio coniunxit in unam carnem duos, hodie homo non separabit. [2] Dicit et apostolus scribens ad Ephesios deum proposuisse in semetipso ad dispensationem adimpletionis temporum ad caput, id est ad initium, reciprocare universa in Christo, quae sunt super caelos et super terras in ipso. [3] Sic et duas Graeciae litteras, summam et ultimam, sibi induit dominus, initii et finis concurrentium in se figuras, uti, quemadmodum A ad Ω <usque volvitur et rursus Ω ad A> replicatur, ita ostenderet in se esse et initii decursum ad finem et finis reoursum ad initium, ut omnis dispositio in eo desinens, per quem coepta est, per sermonem scilicet dei, qui[a] caro factus est, proinde desinat, quemadmodum et coepit. [4] Et adeo in Christo omnia revocantur ad initium, ut et fides reversa sit a circumcisione ad integritatem carnis illius, sicut ab initio fuit, et libertas ciborum et sanguinis solius abstinentia, sicut ab initio fuit, et matrimonii individuitas, sicut ab initio fuit, et repudii cohibitio, quod ab initio non fuit; et postremo totus homo in paradisum revocatur, ubi ab initio fuit. [5] Cur ergo vel monogamum illo debeat Adam referre, qui [non] potest tam integrum quam inde dimissus est? Quantum pertinet itaque ad initii restitutionem, id a te exigit et dispositionis et spei tuae ratio, quod ab initio fuit; secundum initium, quod tibi et in Adam censetur , elige, in quo eorum initium tuum deputes: in ambobus te sibi monogamiae censura defendit. [6] Sed et si initium transmittit ad finem ut A ad Ω, quomodo finis remittit ad initium <ut Ω ad A>, atque ita census noster transfertur in Christum, animalis in spiritalem, quia non primo, quod spiritale est, sed quod animale, dehinc quod spiritale, proinde videamus, an id ipsum debeas huic quoque censui secundo, an in eandem te formam conveniat novissimus quoque Adam in quam et primus, quando novissimus Adam, id est Christus, innuptus in totum, quod etiam primus Adam ante exilium. [7] Sed donato infirmitati tuae carnis suae exemplo perfectior Adam, id est Christus, eo quoque nomine perfectior qua integrior, volenti quidem tibi spado occurrit in carne; si vero non sufficis, monogamus incurrit in spiritu, unam habens ecclesiam sponsam secundum figuram, quam apostolus illud magnum sacramentum interpretatur, in Christum et ecclesiam, competentes carnali monogamiae per spiritalem. [8] Vides igitur, quemadmodum etiam in Christo novas censum non possis eum sine monogamiae professione deferre, nisi carne sis, quod spiritu ille est, licet et quod fuit carne, aeque esse debueris.

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De la monogamie

V.

Voilà ce que j'avais à dire sur ce témoignage qui, emprunté au berceau du monde, sert comme de patronage eu faveur de notre origine, et de là vient la présomption qu'elle est d'institution divine. H s'agit ici d'une loi et non d'un simple conseil. Si cette coutume a été suivie dès le début, nous remarquons que le Christ nous gouverne d'après les lois primordiales; ainsi encore, dans la question du divorce, quand il dit: «Moïse le leur avait permis à cause de la dureté de leur cœur; mais au commencement il n'en était pas ainsi,» il rappelle à sa règle primitive! l'indivisibilité du mariage. Voilà pourquoi il ajoute: «Que l'homme ne sépare donc pas aujourd'hui ce que Dieu a joint dès le commencement.» L'Apôtre, dans son épître aux Ephésiens, dit encore: «Dieu s'est proposé en lui-même, après que les temps marqués par sa providence seraient accomplis, de réunir tout en Jésus-Christ, comme dans un seul chef, tant ce qui est dans le ciel depuis le commencement que ce qui est sur la terre.»

De là vient que le Seigneur s'applique à lui-même la première et la dernière lettre de l'alphabet grec, comme symboles du commencement et de la fin qui se concentrent dans sa personne, pour attester qu'à l'exemple de l'α, qui descend jusqu'à l'ω, et de l'ω, qui remonte jusqu'à l'α, le commencement descend en lui vers la fin, de même que la lin remonte au commencement, pour que toute disposition, en s'achevant dans celui par qui elle a commencé, c'est-à-dire par le Verbe de Dieu «qui s'est fait chair,» s'achève comme elle avait commencé. Il est si vrai que tout est rappelé dans le Christ au commencement, que la foi retourne de la circoncision à l'intégrité de la chair, telle qu'elle exista d'abord. J'en dis autant du libre usage des aliments, à l'exception du sang lui seul, tel qu'il exista d'abord; de l'indivisibilité du mariage, telle qu elle exista d'abord; de la défense du divorce, qui n'exista point d'abord; en un mot, l'homme tout entier est remis en possession du paradis, où il fut placé d'abord. Pourquoi donc n'y devrait-il pas réintégrer, ne fût-ce que par la monogamie, cet Adam qui ne peut y rapporter une chair aussi pure qu'avant d'en avoir été banni?

Quant à ce qui touche le rétablissement de la loi primordiale, la raison de ta destination première et de ton espérance te redemande ce qui exista dès le commencement, conformément à ton origine qui commence dans Adam et recommence dans Noé. Choisis qui des deux tu voudras pour origine, il n'importe. La discipline de la monogamie te réclame dans l'un et dans l'autre.

Mais si le commencement se transmet jusqu'à la fin, de même que l'α à l'ω, ainsi que la fin remonte jusqu'au commencement, de même que l'ω à l'α, et que par conséquent notre origine soit transférée en Jésus-Christ, l'homme animal en l'homme spirituel, parce que «ce n'est pas le corps spirituel qui a été formé le premier, mais le corps animal et ensuite le spirituel,» examinons maintenant ce que tu dois à cette seconde origine, c'est-à-dire s'il convient que tu sois dans le même étal que le second Adam, qui fut lui-même dans le même état que le premier, puisque le second Adam, ou, en d'autres termes, Jésus-Christ, fut entièrement vierge, comme le fut Adam avant son exil. Mais après avoir donné à la faiblesse l'exemple de sa chair, l'Adam le plus parfait, c'est-à-dire Jésus-Christ, par là même d'autant plus parfait qu'il est plus pur, se présente à loi dans une chair virginale, si tu le veux. Mais si tu te sens trop faible, il se présente à loi monogame en esprit, n'ayant qu'une seule épouse, l'Eglise que figuraient Adam et Eve. L'Apôtre, en interprétant «ce sacrement auguste comme le symbole de Jésus-Christ et de l'Eglise,» nous atteste qu'à la monogamie charnelle correspond la monogamie spirituelle. Tu le vois donc; renouvelé dans Jésus-Christ, tu ne peux porter les marques de ton origine, sans la profession de monogamie, et à moins d'être dans la chair ce qu'il est en esprit, quoique ce qu'il a été dans sa chair tu doives l'être également.

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