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Works Augustine of Hippo (354-430) De praedestinatione sanctorum De la prédestination des Saints
CHAPITRE II. LA FOI EST ELLE-MÊME UN DON DE DIEU.

5.

Célébrant donc la puissance de cette grâce qui,loin de nous être donnée selon nos mérites, devient le principe efficace de tous nos mérites, il s'écriait : « Nous ne sommes pas capables a de former nous-mêmes aucune bonne pensée comme venant de nous-mêmes , mais c'est Dieu qui nous en rend capables1 ». Qu'ils veulent bien peser et méditer ces paroles, ceux qui prétendent que le commencement de la foi vient de nous, et que nous n'avons besoin de Dieu que pour en obtenir l'accroissement. N'est-il pas évident qu'il faut penser avant de croire? Peut-on croire quelque chose, avant d’avoir pensé que l'on doit croire? Sans doute, il arrive parfois que la pensée, dans son vol rapide, semble entraîner à sa suite la volonté de croire, de manière que cette pensée et cette volonté ne forment pour ainsi dire qu'un seul et même acte physiquement indivisible ; cependant, il n'en est pas moins nécessaire que les vérités crues par la foi ont été préconçues par une pensée préliminaire. Du reste, croire, ce n'est pas autre chose qu'adhérer à sa pensée. De ce que l'on pense il ne s'ensuit pas que l'on croit, car il en est plusieurs qui ne pensent que pour ne pas croire; Irais celui qui croit, pense par là même, il pense en croyant, et il croit en pensant. Si donc, selon l'Apôtre, c'est un dogme religieux, que nous ne sommes pas capables de former de nous-mêmes aucune bonne pensée comme venant de nous-mêmes, et si c'est Dieu seul qui nous en rend capables; n'est-il pas certain par là même, que nous ne sommes pas capables de croire par nous-mêmes, puisque la pensée précède toujours la foi; n'est-il pas certain aussi que c'est Dieu seul qui nous rend capables de commencer à croire? Si donc il est de foi que personne ne peut par ses propres forces commencer ou achever une bonne oeuvre, et vos lettres me prouvent que ces frères sont d'accord avec nous sur ce point2, d'où il suit que pour toute bonne oeuvre à commencer ou à achever, nous avons besoin du secours de Dieu ; j'en conclus rigoureusement que personne ne peut par ses propres forces avoir le commencement ou le couronnement de la foi, et qu'il nous faut pour cela le secours de Dieu. En effet, si la foi n'est point pensée, elle est nulle; or, nous ne sommes pas capables de former de nous-mêmes aucune bonne pensée, et c'est Dieu qui nous en rend capables.


  1. II Cor. III, 5. ↩

  2. Lettre d'Hilaire, n. 2.  ↩

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