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Vie de Saint Hilarion
5.
Cet esprit de ténèbres, ne pouvant lui faire pis, chatouillait ses sens et s'efforçait de faire sentir à son corps, qui entrait dans les premiers bouillons de la jeunesse, les ardeurs de la volupté qui jusqu'alors lui étaient inconnues. Ainsi ce jeune soldat de Jésus-Christ était contraint de porter son imagination à des choses qu'il ignorait, et de, penser et repenser à des pompes et à des magnificences qu'il n'avait jamais vues; sur quoi, entrant en colère contre lui-même et se meurtrissant l'estomac de coups, comme si en frappant son corps il eût pu chasser ces pensées de son esprit, il disait: « Malheureux animal, je t'empêcherai bien de regimber : je te chargerai excessivement et te ferai travailler par le chaud et par le froid, afin que tu penses plutôt à manger qu'à te donner du plaisir. » Ainsi après trois ou quatre jours de ,jeûne, il soutenait seulement avec le suc de quelques herbes et un peu de figues son corps qui n'en pouvait plus; il priait et chantait des psaumes quasi à toute heure, et labourait la terre afin que ce travail redoublât celui de ses jeûnes. Il imitait aussi la façon de vivre des solitaires d'Egypte en faisant des paniers d'osier, et suivait le précepte de l'Apôtre lorsqu'il dit que « celui qui ne travaille point ne doit point manger. » Ainsi son corps devint exténué de telle sorte qu'à peine sa peau tenait-elle encore à ses os.
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Leben des hl. Einsiedlers Hilarion (BKV)
5.
Der Teufel reizte daher seine Sinne und fachte in dem heranreifenden Körper in gewohnter Weise die Flammen der Leidenschaft an. An Dinge, die ihm bis jetzt unbekannt waren, mußte der angehende Streiter Christi denken; unter lieblichen Bildern trat ihm vor seine Seele, was ihm in der Erfahrung fremd geblieben war. Über sich selbst erzürnt, schlug er seine Brust mit Fäusten, gleichsam als ob er auf diesem Wege die Gedanken hätte verjagen können. „Eselchen", sprach er zu sich selbst, „ich will schon dafür sorgen, daß du nicht ausschlägst; nicht mit Gerste will ich dich füttern, sondern mit Spreu; durch Hunger und Durst will ich dich bändigen; schwere Lasten will ich auf dich legen; Hitze und Kälte will ich mit dir aufsuchen, damit du mehr auf Speise als auf Lüsternheit bedacht bist." Tatsächlich hielt er sich zur Not am Leben durch Pflanzensaft und einige wenige Feigen, die er alle drei oder vier Tage zu sich nahm. Häufig betete er und verherrlichte Gott im Psalmengesang; mit der Hacke arbeitete er den Boden um. Die Beschwerden, die das Fasten mit sich brachte, sollten durch die Beschwerden der Arbeit verdoppelt werden. Er ahmte auch die Sitten der ägyptischen Mönche, aus Binsen Flechtwerk herzustellen, nach, eingedenk des Wortes des Apostels: „Wer nicht arbeitet, soll auch nicht essen"1, obwohl er so geschwächt S. 38 und ausgehungert war, daß sein Körper kaum noch durch die Knochen zusammengehalten wurde.
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2 Thess. 3, 10. ↩