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Œuvres Tertullien (160-220) De anima

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De Anima

III.

[1] Atque utinam nullas haereses oportuisset existere, ut probabiles quique emicarent. Nihil omnino cum philosophis super anima quoque experiremur, patriarchis, ut ita dixerim, haereticorum, siquidem et ab apostolo iam tunc philosophia concussio ueritatis prouidebatur; Athenis enim expertus linguatam ciuitatem cum omnes illic sapientiae atque facundiae caupones degustasset, inde concepit praemonitorium illud edictum. [2] Proinde enim et animae ratio per philosophatas doctrinas hominum miscentes aquas uino: alii immortalem negant animam, alii plus quam immortalem adfirmant, alii de substantia, alii de forma, alii de unaquaque dispositione disceptant; hi statum eius aliunde ducunt, hi exitum aliorsum abducunt, prout aut Platonis honor aut Zenonis uigor aut Aristotelis tenor aut Epicuri stupor aut Heracliti maeror aut Empedoclis furor persuaserunt. [3] Deliquit, opinor, diuina doctrina ex Iudaea potius quam ex Graecia oriens. Errauit et Christus piscatores citius quam sophistam ad praeconium emittens. Si qua igitur in hunc modum de nidoribus philosophiae candidum et purum aerem ueritatis infuscant, ea erunt Christianis enubilanda et percutientibus argumentationes originales, id est philosophicas, et opponentibus definitiones caelestes, id est dominicas, ut et illa quibus ethnici a philosophia capiuntur, destruantur, et haec quibus fideles ab haeresi concutiuntur, retundantur. [4] Vna iam congressione decisa aduersus Hermogenen, ut praefati sumus, quia animam ex dei flatu, non ex materia uindicamus, muniti et illic diuinae determinationis inobscurabili regula: et flauit, inquit, deus flatum uitae in faciem hominis, et factus est homo in animam uiuam, utique ex dei flatu, de isto nihil amplius reuoluendum; habet suum titulum et suum haereticum. Ceteris hinc exordium inducam.

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De l'âme

III.

Plût au ciel que « les hérésies n'eussent jamais été un mal nécessaire, afin que l'on reconnût où était la vérité éprouvée! » nous n'aurions rien à démêler sur l'âme avec les philosophes, que j'appellerai les patriarches des hérétiques. De là vient que l'Apôtre voyait d'avance dans la philosophie le renversement de la vérité. En effet, c'est à Athènes, qu'il avait reconnue pour une cité instruite et polie; c'est après avoir connu la science de tous ces débitants de sagesse et d'éloquence, qu'il conçut cette maxime qui devait nous servir d'avertissement. Il se passe pour l'explication de l'âme quelque chose de semblable. Toutes les doctrines philosophiques des hommes mêlent sur ce point l'eau au vin. Les uns nient qu'elle soit immortelle, les autres affirment qu'elle est plus qu'immortelle; ceux-ci disputent de sa substance, ceux-là de sa forme, d'autres de chacune de ses facultés. Ceux-ci font dériver son essence d'autre part; ceux-là emportent ailleurs sa destinée, selon qu'ils se sont laissé persuader par la majesté de Platon, la vigueur de Zenon, la méthode d'Aristote, la stupidité d'Epicure, les larmes d'Heraclite, ou la fureur d'Empédocle. La sagesse divine s'est méprise, j'imagine, en établissant son berceau dans la Judée plutôt que dans la Grèce; le Christ s'est trompé également en appelant à sa prédication des pêcheurs plutôt que des sophistes. Toutes les vapeurs qui s'élèvent de la philosophie pour obscurcir l'air pur et serein de la vérité, les Chrétiens devront les dissiper, soit en ruinant les argumentations primordiales, c'est-à-dire philosophiques, soit en leur opposant les maximes célestes, c'est-à-dire émanées du Seigneur, afin que d'un côté tombent les raisonnements par lesquels la philosophie égare les païens, et que de l'autre soient réfutés les principes par lesquels l'hérésie ébranle les fidèles. Un point a été déjà décidé contre |7 Hermogène, ainsi que nous l'avons dit en commençant. Nous soutenons que l'âme a été formée du souffle de Dieu et non de la matière, ayant pour nous dans cette circonstance la règle inviolable de la parole divine: « Il répandit sur son visage un souffle de vie, et l'homme eut une âme vivante. » Par le souffle de Dieu conséquemment. Après cette déclaration, il n'y a plus rien à examiner. Cette vérité a son titre et son hérétique. Je commence par les autres questions.

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