V.
Voyons maintenant la réalisation de la promesse relative au Saint-Esprit. Aussitôt Augustin lut ce qui suit : « Quand les jours de la Pentecôte furent accomplis, au moment où les disciples étaient tous assemblés dans un même lieu, on entendit tout à coup un grand bruit, comme celui d'un vent impétueux qui venait du ciel et qui remplit toute la maison où ils étaient assis. En même temps ils virent paraître comme des langues de feu, qui se partagèrent et qui s'arrêtèrent sur chacun d'eux. Alors ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler diverses langues, selon que le Saint-Esprit leur donnait de les parler. Or, il y avait à Jérusalem des Juifs religieux de toutes les nations qui sont sous le ciel. Après que ce bruit se fut répandu, il s'en assembla un grand nombre, et ils furent très-surpris de ce que chacun d'eux entendait les Apôtres parler en sa langue. Ils en étaient tous hors d'eux-mêmes ; et dans cet étonnement ils s'entredisaient : Ces gens-là qui se parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment donc les entendons-nous parler chacun la langue de notre pays? Parthes, Mèdes, Elamites, ceux d'entre nous qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont et l'Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l'Egypte et la Libye qui est proche de Cyrène; et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons parler chacun en notre langue des merveilles de Dieu 1 ». Après cette récitation, Augustin s'écria: Avez-vous compris comment le Saint-Esprit fut envoyé ? Je viens de vous prouver ce que vous me demandiez; à vous maintenant de réaliser votre promesse. Nous savons dans quelle circonstance le Saint-Esprit promis fut réellement envoyé ; il ne vous reste plus qu'à couvrir de tous vos mépris cette Ecriture qui, sous le nom du Saint-Esprit, n'aspire qu'à tromper le lecteur ou l'auditeur. [^1]
- Act. I-II, 11.
