4.
Répondons d'abord à la lettre de Julien. « Ces Manichéens, avec qui nous ne sommes plus en communion, c'est-à-dire tous nos adversaires, soutiennent », dit-il, « que le libre arbitre a été détruit par le péché du premier homme, qu'il n'est plus au pouvoir de personne de mener une vie sage, et que tous, sous l'aveugle nécessité de la chair, sont irrévocablement soumis au péché ». Ce sont les catholiques qu'il gratifie du titre de manichéens; à l'exemple de ce Jovinien qui, il y a peu d'années, soufflait une nouvelle hérésie en niant la virginité de Marie et en mettant le mariage des fidèles sur un pied d'égalité parfaite avec la virginité chrétienne. Pour se donner le droit de nous opposer cette doctrine, il nous accusait de condamner le mariage.
