4.
Jul. En effet, si la loi de Dieu est la source et la maîtresse de la justice, elle doit nécessairement aussi prêter son secours pour justifier l'équité de Dieu, et jamais pour la combattre. La nature même des choses ne permet donc pas d'invoquer en faveur de l'injustice l'autorité si puissante de cette Écriture, qui a été promulguée uniquement afin que par les témoignages, par les remèdes, par les menaces et parles vengeances qu'elle renferme, elle fît cesser toute injustice.
Aug. Les témoignages de l'Écriture établissent expressément que « l'homme est devenu semblable à la vanité et que ses jours passent comme une ombre[^1] ». Et la preuve que cette vanité est le partage de l'homme dès sa naissance, c'est que non-seulement l'enfant est le sujet des lamentations de l'Écriture qui ne peut mentir, mais son éducation ne peut se faire sans un travail pénible et des soins incessants. L'un des remèdes qu'on lit dans l'Écriture, c'est que l'on doit, à la naissance d'un enfant, offrir un sacrifice propitiatoire[^2]. Enfin on lit, parmi les menaces de l'Écriture, que l'âme d'un enfant devait périr, si cet enfant n'était circoncis le huitième jour[^3]; et, parmi les vengeances dont elle contient le récit, que l'ordre fut donné de mettre à mort les enfants dont les parents avaient provoqué la colère de Dieu, et de n'en laisser échapper aucun à cette extermination accomplie par le droit de la guerre[^4].
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Ps. CXLIII, 4.
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Lévit. XII, 8.
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Gen. XVII, 14.
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Josué, VI, 21; X, 32.
